C'est le moment de partir, le nez au vent, à la découverte d'une île plus intime. Celle des maraîchers qui cultivent la pomme de terre « Ile de Ré » (AOP, Appellation d'origine protégée) à la robe salée et à la chair sucrée ou celle des ostréiculteurs qui élèvent des huîtres dont le goût varie selon le mode d'affinage et le lieu d'élevage (roche ou sable).
A partir de La Couarde jusqu'aux Portes et à Loix, des marais salants aux reflets gris bleutés s'étendent à perte de vue. Les sauniers y récoltent le sel, avec le même râteau que les cisterciens utilisaient 700 ans auparavant lorsqu'ils lancèrent l'exploitation de « l'or blanc ».
Cette partie sauvage de l'île accueille la réserve de Lilleau-des-Niges et ses 300 espèces d'oiseaux. Ré ce sont aussi de très jolis ports. La Flotte, Saint-Martin, dont les fortifications Vauban sont classées au patrimoine mondial de l'Unesco et des villages typiques : maisons blanches et basses, volets dégradés de vert, bleu ou gris, tuiles rouges, roses trémières surgissant entre les dalles d'un trottoir, ruelles étroites et sinueuses.